Alles over stemmingsstoornis PMDD
Partie
Revue par
Uwe Porters - Mid-wife / Pregnancy & Postpartum Expert
Tout le monde traverse des moments difficiles de temps en temps. Mais qu’en est-il si, chaque mois, vous avez des sautes d’humeurs qui vous glacent le sang ? Si vous n’arrivez plus à rester objective et que vous ne cessez de broyer du noir ? Cela ressemblerait presque à un thriller, mais il se trouve que, malheureusement, il s’agit bel et bien de votre vie. Cela s'appelle le Trouble Dysphorique Prémenstruel (TDPM). Le TDPM est un trouble de l'humeur grave qui provoque des sentiments dépressifs, des accès de rage et bien plus encore. Il touche environ une femme sur 20.
Vous pourriez penser qu’il s’agit seulement d'un trouble semblable au syndrome prémenstruel ? Et bien, détrompez-vous.
À présent, si vous vous reconnaissez quelque peu dans cette description, il est important que vous continuiez à nous lire. Le TDPM existe bel et bien et les femmes atteintes de TDPM ont souvent besoin d'une attention médicale particulière. D'ailleurs on les traite presque toujours avec des antidépresseurs ou des hormones, donc, vous en conviendrez, il ne s’agit pas vraiment d’une partie de plaisir.
Ce dérèglement est définitivement sans commune mesure avec le syndrome prémenstruel et ce n'en est pas non plus une simple variante. Dites-vous bien que tout ceci dépasse votre contrôle et que vous n’êtes certainement pas obligée de mener cette bataille toute seule.
Comment le TDPM se manifeste-t-il et quels en sont les symptômes ?
Le TDPM est difficile à reconnaître car il n'a pas de symptômes physiques, il s’agit d’un trouble psychologique. Et bien que le TDPM soit directement lié au cycle menstruel, il n'est pas, à proprement parler, la conséquence d’un déséquilibre hormonal.
Le TDPM est une réaction négative extrême à la montée et à la chute naturelles des œstrogènes et de la progestérone.
En résumé : votre corps, au sommet de ses capacités, harmonise merveilleusement toutes sortes d'hormones. Votre bien-être repose sur cet équilibre et tout fonctionne comme il se doit.
Pendant votre cycle, vos hormones changent, jusque là, tout est normal. Mais certaines femmes sont particulièrement sensibles à ces fluctuations (et, parfois, elles fluctuent même trop). Si cela vous dérange beaucoup, cela signifie que vous souffrez du syndrome prémenstruel. Mais si vous ressentez ces mêmes effets puissance 10 000, alors nous parlons bien de TDPM.
Toutes les femmes ont des fluctuations hormonales, néanmoins, les femmes atteintes de TDPM les ressentent plus cruellement que les autres. Quelle en est la cause ?
On pense que le TDPM est un trouble qui se situe au niveau cellulaire, avec des symptômes qui s'aggravent avec le temps et parfois même qui s'amplifient pendant les menstruations, la grossesse, l'accouchement, les fausses couches et la périménopause.
Le TDPM et votre cycle
Le TDPM est également lié à certaines phases de votre cycle - vous vous sentez bien certains jours, et incroyablement mal certains autres. Les femmes souffrent principalement du TDPM pendant la phase lutéale (après l'ovulation, avant les règles).
Sur Levenmetpmdd.be, une femme confie : ‘J'ai fait la relation avec mon cycle menstruel quand j'ai eu un Fitbit. C'était il y a cinq ans maintenant. Un Fitbit mesure constamment votre fréquence cardiaque. Les jours où je me sentais mal, ma fréquence cardiaque augmentait. En revanche, dès que j'avais mes règles, ma fréquence cardiaque restait basse à nouveau. C'était la première fois de ma vie que je faisais le lien entre mon corps physique et à quel point les choses allaient mal dans ma tête.’
Les symptômes du TDPM
Comme mentionné plus haut : une femme sur 20 en souffre, mais le diagnostic est souvent long à obtenir. Les femmes atteintes de TDPM tendent à être déprimées, anxieuses, irascibles, tendues et se débattent souvent avec des pensées suicidaires. Toutefois, la plupart du temps, elles reçoivent des diagnostics erronés qui les déstabilisent encore davantage : trouble bipolaire, borderline, ou peut-être même pire, lorsque les gens leur disent qu'elles jouent la comédie.
La seule façon de diagnostiquer correctement le TDPM est de suivre ses symptômes pendant au moins deux cycles. En voici la liste ci-dessous :
- Changements d'humeur/variations émotionnelles (par exemple : tristesse soudaine, larmes, sensibilité au rejet).
- Irritabilité, colère ou conflits intérieurs accrus.
- Humeur dépressive, sentiments de désespoir, sentiment de ne pas valoir grand-chose ou culpabilité.
- Anxiété, tension, sentiments d'être énervée ou tendue.
- Réduction de l'intérêt pour les activités habituelles (par exemple : le travail, l'école, les amis, les loisirs).
- Difficultés à se concentrer, à se focaliser ou à penser ; brouillard cérébral.
- Fatigue ou énergie faible.
- Fluctuations de l’appétit, envies alimentaires, suralimentation ou besoin subit de grignoter.
- Hypersomnie (somnolence excessive) ou insomnie (difficulté à s'endormir ou à rester endormie).
- Sentiment d'être submergée ou de perdre le contrôle.
- Symptômes physiques tels que des seins douloureux ou enflés, des douleurs articulaires ou musculaires, des ballonnements ou de la prise de poids.
Un diagnostic de TDPM nécessite la présence d'au moins cinq de ces symptômes, dont un ‘symptôme émotionnel central’ (un des quatre premiers).
Y a-t-il une solution pour lutter contre le TDPM ?
Malheureusement, il n'y a pas de solution universelle pour lutter contre le TDPM et les traitements ne résolvent pas le problème, mais ils en contrarient les symptômes.
Les femmes souffrant de syndrome prémenstruel ont souvent intérêt à adapter leur hygiène de vie : dormir régulièrement, faire suffisamment d'exercice, manger sainement et varié, éviter le sucre, la caféine, l'alcool et ne pas fumer.
Chez les femmes atteintes de syndrome prémenstruel, cela aide souvent. Par contre, si vous avez un TDPM, c’est toujours une bonne base mais, la plupart du temps, cela ne suffit pas.
Par conséquent, de nombreuses femmes atteintes de TDPM se voient prescrire des antidépresseurs (souvent des ISRS), utilisent une contraception hormonale, sont artificiellement ménopausées et se voient proposer une thérapie comportementale.
Il existe plusieurs traitements hormonaux qui peuvent réguler vos hormones et diminuer les symptômes du TDPM. Par conséquent, bien que le TDPM ne puisse être résolu, il existe de nombreuses façons d'en atténuer les symptômes et d'apprendre à vivre avec.
Pour de nombreuses femmes, le chemin vers le diagnostic, une solution, ou simplement adapter sa vie autour du TDPM est long.
Que pouvez-vous faire en attendant ?
- Suivez votre cycle et vos humeurs.
- Fixez des limites claires et soyez tolérante avec vous-même.
- Autorisez vos émotions et continuez à communiquer autour de votre santé mentale.
- Informez votre entourage de ce qui se passe.
- Écoutez votre corps - il ne vous dit pas que vous avez besoin de vous reposer pour rien, par exemple.
- Continuez à chercher les bons traitements.
- Parlez à des personnes qui souffrent comme vous.
À propos de ce dernier point... Chez Guud Woman, vous n'êtes jamais seule. Si vous rencontrez des problèmes avec le TDPM, n'hésitez pas à nous contacter. Nous sommes toujours là pour vous écouter et vous apporter les conseils et le soutien dont vous avez besoin.