Les régimes faibles en glucides sont-ils bien ?

Au cours des dernières décennies, la culture du régime a eu un impact conséquent sur la façon dont les femmes se rapportent à leur corps et à la nourriture. Ces régimes - anciens ou récents - misent souvent tout sur la promesse d’une perte de poids rapide et promeuvent l’idée que poids rime forcément avec santé. Dans cet ordre d’idée, poids léger = bonne santé. Poids élevé = mauvaise santé. Ce mode de pensée perpétue aussi le mythe que certains aliments sont “bons” et d’autres, “mauvais”. Et ça, c’est tout simplement faux.

La vérité, c’est qu’il n’y a pas de définition claire de ce qu’est un “bon” ou “mauvais” aliment, et de ce qu’est un régime sain ou malsain. Ces termes sont subjectifs, et être en bonne santé résonne différemment d’une personne à l’autre. 

L’un des régimes alimentaires qui a gagné en popularité dernièrement, c’est le régime sans ou faible en glucides. Dans la foulée, le gluten s’est d’ailleurs retrouvé embarqué dans cette discussion, et l’augmentation des régimes sans gluten montre qu’ils tendent désormais vers le mainstream et suscitent l’intérêt de personnes qui n’y sont pourtant ni intolérants, ni allergiques. 

Alors, c’est quoi, au juste, le problème avec les glucides ? Sont-ils réellement mauvais pour nous ? 

Si un régime faible en glucides peut être utile à certaines femmes, il est important de saisir l’impact des glucides sur notre santé, parce que les régimes sans ou faibles en glucides peuvent parfois avoir des effets inattendus sur nos hormones et notre cycle menstruel. Et si vous en arrivez à pousser la restriction à l’extrême, vous finirez juste par être super malheureuse. Et si vous êtes malheureuse, vous êtes beaucoup plus susceptible de ne pas tenir votre régime sur la longueur. Et ici, chez Guud Woman, on préfère de loin vous conseiller des choix de vie durables !

Pourquoi Dire Oui aux Glucides ?

Commençons par une petite leçon de science. Essayons d’abord de comprendre ce que les glucides sont en réalité. Les glucides sont l’un des trois macro-nutriments requis quotidiennement par le corps pour son bon fonctionnement. Les deux autres étant les graisses et les protéines. Il y a trois principaux types de glucides : les féculents, les fibres et le sucre. Et la vérité, c’est que vous trouverez la plupart de ces glucides dans la majorité des aliments que vous consommez. 

Les Trois Principaux Types de Glucides

• Les sucres. Également connus sous le nom de glucides simples, ils se présentent sous leur forme la plus basique. Les sucres peuvent être ajoutés à des aliments, comme c’est le cas pour les sucreries, les desserts, la nourriture transformée et les boissons pétillantes. Toutefois, ces types de glucides se trouvent aussi de manière naturelle dans les fruits, les légumes et le lait. 
• Les féculents. Les féculents sont des glucides complexes. Ils sont formés par un agglutinement de sucres simples. Pour les transformer en énergie, votre corps doit décomposer ces féculents en sucre. Mais c’est quoi, au juste, les féculents ? Ce sont des aliments comme le pain, les céréales et les pâtes, mais vous pouvez aussi les retrouver dans certains légumes comme les pommes de terre et le maïs. 
• Les fibres. Il s’agit aussi d’un glucide complexe. En revanche, votre corps ne peut pas décomposer la plupart des fibres. Et même si cela peut sembler néfaste à première vue, c’en est en réalité une bonne chose ! Manger des aliments riches en fibres peut vous aider à atteindre le sentiment de satiété après un repas, ce qui vous permet de ne pas sur-manger. Selon cette étude, consommer des aliments riches en fibres a un impact positif sur le microbiote intestinal. Vous pouvez trouver des fibres dans la plupart des aliments issus des plantes, tels que les fruits, les légumes, les fruits secs, les graines, haricots et céréales complètes.  

Pour en savoir plus sur la façon dont votre santé intestinale impacte vos hormones, lisez notre article Des Intestins Heureux Pour des Hormones Heureuses.

L’Apogée des Régimes Faibles en Glucides

Un régime faible en glucides a pour but de limiter la consommation de glucides tels que ceux présents dans les céréales, les fruits, et les légumes-féculents tels que les pommes de terre et le maïs. En conséquence, toute personne suivant un régime faible en glucides consomme principalement des protéines et des graisses. 

Le premier régime faible en glucides qui a fait parler de lui est le régime Atkins. A l’époque, il se targuait d’être LA solution pour perdre du poids, en toute santé. Aujourd’hui, le régime keto va encore plus loin en proposant une diète entièrement sans glucides, se réclamant d’offrir une multitudes de bénéfices, comme une perte de poids rapide et une réduction du taux inflammatoire.

On s’étonnerait presque parfois de voir que ces régimes restent populaires alors qu’ils sont ultra difficiles à suivre. Soustraire tous les glucides de son alimentation peut fortement restreindre la consommation de la plupart des groupes d’aliments principaux, y compris les fruits, les haricots/légumineuses, les légumes-féculents et les produits laitiers !

Pourtant, le marketing et les allégations qui soutiennent ces régimes, secondés par un nombre écrasant de success stories, continuent à convaincre les gens que les glucides sont la cause d’états de santé précaires et d’obésité.

Un Régime Sans Gluten Peut-Il Réduire les Symptômes Prémenstruels ?

Bon nombre d’études crédibles démontrent qu’un régime sans gluten - un élément que l’on retrouve dans de nombreux glucides - peut aider à réduire des symptômes prémenstruels tels que l’acné, les ballonnements, la prise de poids, les sautes d’humeur et le syndrôme prémenstruel, ou SPM. Une étude de 2014 dévoile également que plus de la moitié des personnes ayant renoncé aux aliments riches en gluten comme le pain et les pâtes rapportent des améliorations au niveau de leur santé physique et mentale. La recherche suggère également que, même les personnes souffrant de symptômes importants, ressentent les bénéfices d’un régime sans gluten.

En revanche, il est important de savoir que l’absence de gluten dans votre organisme ne va pas guérir vos hormones à elle seule. C’est associée à d’autres changements au niveau de votre style de vie que le sans gluten peut faire la différence. 

N’oubliez pas non plus que tous les glucides ne contiennent pas de gluten ! De nombreux glucides sains comme les fruits, les légumes-féculents, les haricots, le yaourt et même quelques céréales, comme le quinoa, sont sans gluten.  

Les Effets Secondaires Positifs Plausibles du Régime Faible en Glucides

Tout d’abord, sachez que cet article n’est pas une tentative de dissuasion contre toute personne envisageant de tenter un régime faible en glucides. Vous informer, c’est notre priorité. Nous sommes donc heureuses de vous transmettre toutes les informations sur le sujet pour que vous puissiez faire un choix avisé sur ce qui convient à votre corps. 

Premièrement, si la restriction des glucides va au-delà des sucres ajoutés et céréales raffinées, et jusqu’à l’interdiction de consommer des légumes, des céréales complètes et des haricots/légumineuses, ça pourrait bien vous mener à des carences en vitamines et minéraux, si vous ne compensez pas avec des compléments alimentaires. 

Ensuite, faire de la viande le principal ingrédient de votre régime peut aussi engendrer pas mal de problèmes. La grande quantité de graisses saturées que l’on trouve dans les viandes comme le steak, le bacon, ou les viandes transformées peuvent augmenter le risque de maladies cardiovasculaires et de cancer ! 

Comme nous l’avons dit plus haut, un régime faible en glucides peut être utile pour contrer la résistance à l’insuline, mais il peut aussi avoir des effets inattendus sur la santé des femmes, y compris sur les cycles anovulatoires (quand il n’y pas d’ovulation) et l'aménorrhée (quand il n’y pas de règles). Un cycle régulier avec une ovulation mensuelle est un indicateur de bonne santé physique. Peut-être que l’absence de vos règles ici et là peut vous sembler anodine, mais l’ovulation, ce n’est pas une option. Et malheureusement, à cause de régimes restrictifs et de la sous-alimentation, certaines femmes impactent leur cycle sans en saisir les conséquences. 

La Guud info à ne pas manquer : Ce Que Vos Règles Révèlent Sur Votre Santé

Pourquoi les Glucides Peuvent Être Bons Pour les Femmes

Un pan entier de la culture de la diète parle des régimes et du fait d’avoir peu d’appétit comme étant des caractéristiques désirables chez les femmes. Sans parler du fait que nous sommes bombardées de scènes de la pop culture dépeignant des femmes en plein rendez-vous galant décortiquant leur salade, et de la règle tacite que les femmes sont sensées ne pas avoir d’appétit. C’est bien évidemment faux ! Avoir faim, c’est normal, naturel, et c’est le signe d’une bonne santé. Et ce, pour tout le monde !

Le dîner est particulièrement crucial. Savourer un dîner sain a pour fonction de satisfaire votre faim, certes, mais pas que. Les protéines soutiennent les muscles et votre rythme circadien, ce qui est important pour votre sommeil. Le gras vous procure,quant à lui, les nutriments liposolubles, et les féculents nourrissent des bactéries saines dans votre intestin, activent vos hormones thyroïdiennes et promeuvent la relaxation, le sommeil et l’ovulation. Pour préparer un dîner au top, assurez-vous d’inclure ces trois macro-nutriments : des protéines, des graisses et des féculents. Du coup, qui est partante pour un poulet rôti ce soir ?

En Conclusion

Pour certaines personnes, choisir un régime faible en glucides, sans glucides ou sans gluten peut être bénéfique et ce, pour une multitude de raisons liées à leur santé. Mais il est important d’écouter son corps et de faire des recherches sur le sujet. Poussés à l’extrême, certains régimes faibles en glucides peuvent faire des ravages sur vos hormones et sur votre cycle. Si vous n’êtes pas certaine de votre choix, parlez-en à nos experts. Ils pourront vous aider.

Si vous voulez en lire plus sur la façon d’accorder votre alimentation à votre cycle menstruel, voici un article à ce sujet : Déjouez votre cycle menstruel grâce à l’alimentation.